Page 48 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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     Y A-T-IL UN INTERET A IDENTIFIER UN PHENOTYPE
                                    EOSINOPHILIQUE DANS LES DILATATIONS DES
                                    BRONCHES?
                                    Nouha Boubaker, Sabrine Louhaichi, Safa Belkhir, Mariem Ferchichi, Ikbelle Khalfallah, Molka
                 P12  Ben Becher, Jamel Ammar, Besma Hamdi, Agnès Hamzaoui
                                    SERVICE DE PNEUMOLOGIE B. HOPITAL A. MAMI ARIANA
               Introduction:
               Le  phénotype  éosinophilique  a  été  bien  étudié  dans  l’asthme  et  la  bronchopneumopathie
               obstructive chronique. Les données sur l’impact de taux des polynucléaires éosinophiles (PNE)
               sur les DDB sont controversées.
               Objectif:
               L’objectif de notre étude était de rechercher une relation entre l’hyperéosinophilie sanguine et le
               pronostic de DDB.
               Méthodes:
               Il s’agit d’une étude rétrospective et comparative incluant des patients atteints de bronchiectasies
               suivis dans le service de pneumologie B de l’hôpital Abderrahmene Mami. Nous avons défini deux
               groupes en fonction du taux des PNE : Groupe 1 (N=25) : PNE≥300 el/mm³ ; Groupe 2 (N=35) :
               PNE<300 el/mm³.
               Résultats
               Nous avons inclus 60 patientes. L’âge moyen était de 54 ± 20ans. La durée moyenne d’évolution
               des DDB était de 14±12 ans. L’asthme  était la comorbidité la plus fréquente  retrouvée
               essentiellement  dans  le  groupe1(p=0.01).    Le  taux  moyen  de  PNE  dans  le  groupe
               hyperéosinophilique était de 380 el/mm³. Ces patientes avaient un nombre d’exacerbations par
               an plus élevé (p=0,01), une durée d’hospitalisation plus longue (p=0,001) et ont plus nécessité un
               transfert vers une unité de soins intensifs (p=0,02). Le taux de PNE était inversement associé au
               VEMS (p=0,01), au rapport VEMS/CVF (p=0,02) et à la PaO2 (p=0,02). Par ailleurs, notre étude
               n’a pas montré d’association entre un taux élevé de PNE et l’étendue de DDB, la colonisation à
               pseudomonas  aeruginosa ainsi que le pronostic de la maladie évalué aussi bien par le BSI score
               (p = 0,03) ainsi que le FACED score (p = 0,05).
               Conclusion:
               Selon notre étude, le taux élevé des PNE semble être associée aux exacerbations sévères de
               DDB ainsi qu’à une fonction respiratoire plus altérée. D’autres études prospectives à plus grande
               échelle seraient nécessaires afin de de bien étudier ce phénotype.
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