Page 87 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
P. 87
PROFIL BACTERIOLOGIQUE DES PNEUMONIES AIGUËS
COMMUNAUTAIRES DANS UN SERVICE DE PNEUMOLOGIE
Ezzaouia A., Moussa C., Rouis H., Chennoufi A., Ghribi W., Akrimi N., Khattab I., Zendah I., Ghedira H
P45 SERVICE DE PNEUMOLOGIE I , HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA
Introduction :
La pneumonie aiguë communautaire (PAC) est l’un des premiers motifs d’hospitalisation dans un
service de pneumologie. L’enquête bactériologique est une étape importante dans leur prise en
charge. L’objectif de cette étude est l’analyse du profil bactériologique des PAC et d’étudier son
impact sur l’évolution clinique.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective menée de juillet 2012 à mars 2020 et intéressant les patients
hospitalisés pour une PAC au service de pneumologie I de l’hôpital Abderrahmen Mami.
Résultats :
Cent patients ont été colligés. L’âge moyen était de 59,8 ans (±18,5ans) avec un sex-ratio de 4,7.
Tous les patients ont eu une évaluation initiale par le score de CRB65 (inférieur à 2 dans 78%
des cas) et par le score de PSI (classes I et II = 40% ; classe III = 32% ; classes IV et V = 28%).
Les moyens utilisés au cours de l’enquête bactériologique étaient l’examen cyto-bactériologique
des crachats (57% des cas), l’hémoculture (27%), le prélèvement distal protégé (3%), les
sérologies des germes atypiques (3%), la recherche d’antigénurie à Pneumocoque (2%). Au
terme de cette enquête un germe a été isolé dans 20% des cas. Les germes les plus fréquents
étaient : Pseudomonas aeruginosa (7%), le Pneumocoque (4%), le staphylocoque doré (3%),
Haemophilus influenzae (3%). L’acidose respiratoire était davantage présente dans les infections
à H. influenzae et Pyocyanique (respectivement p=0,006 et p<10-3). L’infection à pneumocoque
était un facteur de risque d’épanchement pleural associé (p=0,006). Le transfert en réanimation
était plus fréquent au cours des infections à H. influenzae et P. Aeruginosa (p<10-3 dans les deux
cas).
Conclusion :
De part leur virulence, certains germes semblent être corrélés avec des formes plus sévères de
PAC. Il est donc indispensable de réaliser une bonne enquête bactériologique, en particulier dans
les formes sévères afin d’adapter l’antibiothérapie.
82 | Pa g e

