Page 213 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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RELATION ENTRE LA QUALITE DU SOMMEIL ET
L'ETAT PSYCHOLOGIQUE AVANT ET APRES
P133 D'UN CANCER DU POUMON NON A PETITES
CHIMIOTHERAPIE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS
CELLULES
Baili Hassene - Balloumi Nidhal- Hamdi Mariem -Bachouch Imen - Bougacha Marwa -
Chermiti Fatma - Fennich Souraya
SERVICE DE PNEUMOLOGIE 4 - HOPITAL UNIVERSITAIRE ABDERRAHMEN MAMI - ARIANA. TUNISIE
Introduction:
Peu d’études ont évalué les troubles du sommeil chez les patients atteints de cancer du poumon
avant et après le traitement. Leur intensité et leur corrélation avec la qualité de vie ou avec les
troubles de l’humeur n’ont pas été largement étudiées.
Objectif
Rapporter les troubles du sommeil chez les patients atteints d'un cancer du poumon de stade
avancé, leur évolution après chimiothérapie et / ou radiothérapie et leur rapport avec l'humeur
anxio-dépressive.
Méthode:
Il s'agissait d'une étude prospective incluant 64 patients atteints d'un cancer du poumon non à
petites cellules de stade 3 ou 4. Les patients ont répondu à la version dialectale tunisienne des
questionnaires suivants : indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI) et échelle de
dépression anxiété hospitalière (HAD) afin d'évaluer respectivement la qualité du sommeil et les
troubles anxio-dépressifs. Les questionnaires ont eu lieu avant la chimiothérapie, puis répétés
après la fin de la chimiothérapie.
Résultats:
Tous les patients étaient des hommes tabagiques actifs avec un âge moyen de 62,9 ans . Avant
la chimiothérapie, 10 patients (15%) avaient une mauvaise qualité de sommeil. Les plaintes les
plus rapportés étaient la somnolence diurne excessive (SDE) (70%) et les réveils nocturnes
(100%). Seize patients (25%) avaient une humeur dépressive. La dépression était statistiquement
plus fréquente chez les patients ayant une mauvaise qualité de sommeil (80% VS 15%; p <0,001).
Après la chimiothérapie, le score PSQI moyen est passé de 2,9 à 5,4 et 45% des patients avaient
une mauvaise qualité de sommeil. Les plaintes les plus fréquentes étaient un allongement de la
latence d'endormissement (69%), la SDE (98%) et les réveils nocturnes (100%). Après la
chimiothérapie, 34,3% avaient une humeur dépressive, plus fréquente chez les patients ayant
une mauvaise qualité de sommeil (58% VS 14%; p <0,001). L'anxiété a été rapporté chez 17%
des cas. Une prévalence plus élevée était corrélée à une mauvaise qualité du sommeil (31% VS
6%; p <0,001). Les facteurs prédictifs des troubles du sommeil selon l'analyse statistique uni-
variée étaient: le diagnostic tardif (p = 0,05), le retard du traitement (p <10-3) et l'anxiété (p =
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