Page 205 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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IMPACT DU SEVRAGE TABAGIQUE SUR LES
P128 Khouloud Chaâbi1, Imen Sahnoun1, Serra Jlassi1, Rim Malakh2, Iteb Ben Limem1,
APPORTS NUTRITIONNELS
Soumaya Debbiche1, Ines Ghanmi1, Sonia Maalej1, Leila Douik El Gharbi1.
1-SERVICE DE PNEUMOLOGIE D, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE. 2-SERVICE
D’EPIDEMIOLOGIE ET STATISTIQUE, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE.
Introduction :
Le tabagisme constitue un problème majeur de santé. Il est responsable de différentes maladies.
Pour cela l’arrêt du tabac est une nécessité. Toutefois à l’arrêt de tabac des modifications dans
l’apport nutritionnel et une prise de poids peuvent être observés. Le but de notre étude était
d’étudier les habitudes et les apports nutritionnels avant et après le sevrage tabagique et d’évaluer
le retentissement de l’arrêt du tabac sur le poids des sujets.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude prospective incluant 25 sujets adultes consultant pour aide au sevrage
tabagique. L’évaluation a été faite en deux temps : à T0 correspondant à la première consultation
et à T1 correspondant à un mois après le début du sevrage tabagique. Un questionnaire a été
posé aux sujets comprenant une enquête alimentaire pour évaluer leurs apports nutritionnels et
l’évaluation de leurs poids.
Résultats :
Notre population était composée de 22 hommes et 3 femmes, d’âge moyen 43,72 ans. L’âge
moyen de début de cigarette était 16,8 ans. Le nombre moyen de cigarettes fumées pour toute la
population était 27,6 cigarettes/jour. Soixante-douze pourcents des sujets avaient une forte
dépendance à la nicotine et 96% avaient une motivation élevée. A un mois après le sevrage, 21
sujets ont arrêté de fumer (84%). Le poids des sujets a augmenté de façon significative avec un
gain moyen de 2,05 kg (p=0,0001). Les facteurs influençant cette prise de poids étaient le nombre
de cigarettes fumées au début du sevrage et après l’arrêt, l’anxiété, la dépression la sédentarité
et l’apport calorique. Par contre, l’âge, le sexe, l’âge de début de cigarettes, l’IMC initial et la
dépendance n’ont pas influencé la prise de poids. Nous n’avons pas noté une différence
significative pour l’activité physique, la consommation d’alcool (p=0.5) et du café (p=0,250).
L’enquête alimentaire a montré aussi une augmentation significative de l’apport calorique à un
mois du sevrage de 758,4 calories en moyenne (p=0,0001). Nous n’avons pas noté une différence
significative entre T0 et T1, pour les lipides, protéines et glucides, AGS et AGPI. L’apport en AGMI
et en cholestérol a augmenté de façon significative respectivement (p=0,013) et (p=0,000).
L’apport hydrique a augmenté aussi de façon significative (p=0,04). Pour les micronutriments,
l’augmentation de l’apport en fibre (p=0,02), en zinc (p=0,0001), en magnésium (p=0,0001), fer
(p=0,02), calcium (p=0,02) et phosphore (p=0,0001) était significative. Toutefois, nous n’avons
pas noté une augmentation significative pour les vitamines C, E et B9. Pour le comportement
alimentaire, le nombre de personnes qui grignotent a augmenté de façon significative pour
atteindre 96% (p=0,001). Par contre, nous n’avons pas noté une augmentation significative pour
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