Page 202 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P125 FACTEURS PREDICTIFS D’ECHEC DU SEVRAGE
TABAGIQUE DANS LA BPCO DE LA FEMME
Ferchichi M, Khalfallah I, Belkhir S, Louhaichi S, Boubaker N, Ben Bechir M, Hamdi B,
Ammar J, Hamzaoui A
SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI
Introduction :
La prévalence et la mortalité de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) chez la
femme ne cessent d’augmenter depuis les années 2000 du fait de la fréquence croissante du
tabagisme féminin et d’une plus grande susceptibilité aux effets néfastes du tabac. Son traitement
principal reste le sevrage tabagique dont le succès dépend de plusieurs facteurs.
Objectifs : Identifier les causes et les facteurs prédictifs d’échec du sevrage tabagique chez les
femmes BPCO.
Méthodes :
Etude prospective incluant 50 patientes tabagiques suivies pour BPCO au service de
pneumologie B de l’hôpital Abderrahmane Mami. Le programme de sevrage tabagique était basé
sur un support comportemental chez toutes les patientes associé à une substitution nicotinique
dans 7 cas .
Résultats :
L’âge moyen était de 60 ans. La majorité des patientes (86%) avaient une BPCO GOLD B (62%)
ou D (24%).Sur la plan fonctionnel respiratoire, 48% avaient une BPCO sévère à très sévère
(VEMS post- BD <50%). La dépression était la comorbidité la plus fréquente (26%). L’âge moyen
de début de l’intoxication tabagique était de 25 ans [9-46] avec une consommation tabagique
moyenne était de 40 PA. Le score de Fagerström moyen était de 6,5. Plus de la moitié des
patientes (54%) étaient fortement dépendantes à la nicotine. Le taux global de succès du sevrage
était de 40% à 6 mois et 28% à 1 an. Le degré de motivation au sevrage tabagique par l’échelle
EVA montrait que la motivation était bonne à moyenne dans 80% des cas. La majorité des
patientes (80%) avait tenté d’arrêter avec en moyenne 2 tentatives. Les causes de rechute étaient
la forte dépendance avec des signes de sevrage (62%), le plaisir procuré par le tabac (21%) et le
stress (17%). L’échec du sevrage était corrélé à la présence de tabagisme actif dans l’entourage
(p=0.006) et une BPCO non sévère selon la classification spirométrique du GOLD (p=0.049).
L’absence de tentatives antérieures d’arrêt tabagique était corrélée à une consommation
tabagique supérieure à 20 PA (p= 0.03), un début précoce du tabagisme actif (≤20 ans)(p=
0.0001) et une forte dépendance à la cigarette; (p= 0.011).
Conclusion : Une approche personnalisée tenant compte des spécificités féminines et des
facteurs d'échec du sevrage permettrait d’accroitre les chances d'arrêt tabagique.
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