Page 200 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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ÉTUDE DE LA MOTIVATION AU SEVRAGE TABAGIQUE
CHEZ LE PERSONNEL MEDICAL ET PARAMEDICAL
DU CHU TAHER SFAR DE MAHDIA
S. Bouchareb, N. Gharssallah,I. Touil, J. Ayeb, N. Boudawara, Y. Brahem, J. Knani, L.
P123 Boussoffara
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL TAHAR SFAR DE MAHDIA. 5100 TUNISIE
Introduction : Le tabagisme est la première cause de mort évitable dans le monde et les
bénéfices d’un arrêt du tabac ne sont plus à démontrer. La motivation est la clé de la réussite de
l'arrêt du tabac et c'est aussi le point de départ du plan d'action.
But : Identifier les facteurs prédictifs d’une bonne motivation pour le sevrage tabagique chez les
personnels de santé.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude descriptive analytique par un auto questionnaire anonyme distribué à 310
personnels de santé de spécialités différentes au CHU Taher Sfar de Mahdia. On a comparé deux
groupes de sujets fumeurs. Le G1 (44 fumeurs) : les sujets ayant une bonne motivation pour le
sevrage tabagique (score QMAT ≥ 8) et le G2 (40 fumeurs) : les sujets ayant une faible motivation
pour le sevrage tabagique (score QMAT< 8).
Résultats :
La prévalence globale de l’intoxication tabagique était de 27.4 % et elle était plus élevée chez les
médecins que chez les infirmiers avec une prédominance masculine (80%). L’âge moyen de
début du tabagisme était de 18.6 ans. La durée moyenne de l’intoxication tabagique était de
15.17±11.64 ans. Parmi les fumeurs, 69% fumaient des cigarettes et 18.8% Chicha. La
consommation de boisson alcoolique était associée chez 30% des fumeurs. La majorité des
fumeurs (57.6%) avaient des symptômes liés au tabac (surtout la toux matinale et la sensation
d’essoufflement). Seize pour cent des fumeurs avaient des comorbidités liées au tabac dominées
par la bronchite chronique (85.71%). Selon le test de Fagerström ,67.85% des fumeurs avaient
une forte dépendance au tabac. Prés de la moitié des fumeurs (48,8%) avaient au moins fait une
tentative d’arrêter de fumer. Une bonne motivation de sevrage tabagique a été retrouvée chez
52,38% de la population. Les facteurs prédictifs d’une bonne motivation étaient le sexe féminin (p
= 0,007), un antécédent de parents fumeur (p = 0,016), l’âge avancé (48 ans versus 32,9 ans, p=
0,001) et le début précoce de la première cigarette (p=0,045).
Conclusion :
La plupart des enquêtes actuelles mettait en évidence un niveau de tabagisme comparable entre
les professionnels de santé et la population générale. Le personnel hospitalier a un rôle à jouer
dans la lutte contre le tabagisme de par son exemplarité et dans l'aide au sevrage tabagique.
Ainsi, il est indispensable d’évaluer la motivation à arrêter de fumer et de déterminer les facteurs
influençant cette attitude pour garantir la réussite du sevrage chez cette population.
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