Page 203 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P126 PARTICULARITES DU SEVRAGE TABAGIQUE CHEZ
LES FUMEUSES DIFFICILES
Ferchichi Meriam, Khalfallah Ikbel, Belkhir Safa, Louhaichi Sabrine , Nouha Boubaker,
Molk Ben Bechir, Hamdi Besma, Ammar Jamel, Hamzaoui Agnès
HOPITAL ABDERRAHMAN MAMI, ARIANA (PAVILLON B)
Introduction :
Les fumeuses difficiles constituent une population hétérogène, qui ont en commun une forte
dépendance nicotinique et une importante consommation de cigarettes. Ils présentent souvent
des troubles psychologiques défavorables à la réussite du sevrage tabagique.
Objectifs : Déterminer les particularités du sevrage tabagique chez les fumeuses difficiles
Méthodes :
Etude prospective menée au service de pneumologie B de l’hôpital Abderrahman Mami incluant
50 patientes fumeuses avec un programme de sevrage tabagique pendant 1 an. Deux groupes
ont été comparés : Groupe 1 (G1) : fumeuses difficiles avec un score de Fagerstöm>7 et une
consommation tabagique >20 cigarettes/jour; G2 (Groupe 2) : fumeuses non difficiles
Résultats :
L’âge moyen était de 60 ans [40-84 ans]. Onze patientes (22%) étaient des fumeuses difficiles.
L’âge moyen de début de l’intoxication tabagique était de 25 ans [9-46]. La consommation
tabagique moyenne journalière dans le G1 était de 2.36 Ppj (vs 1,2Ppj, p=ns). Le score de
Fagerström moyen était de 9 dans le premier groupe (vs 6.5 dans le deuxième). Une
consommation de médicaments psychotropes était notée dans 18% des cas (vs 6% dans G2). Le
taux de succès du sevrage tabagiques dans le G1 à 6 mois était de 18% vs 40% et 1 an de 9%
vs 28% dans le deuxième groupe. Le degré de motivation au sevrage tabagique par l’échelle EVA
montrait que la motivation était bonne à moyenne chez 91% des patientes du G1 (vs 80% dans
G2). Quarante-cinq pourcent des patientes du G1 ont tenté au moins une fois d’arrêter
l’intoxication tabagique (vs 80 %) avec en moyenne 2 tentatives. La cause principale de rechute
était la forte dépendance dans les 2 groupes. La présence de troubles anxio-dépressifs était
significativement plus fréquentes chez les fumeuses difficiles (72% vs 28% ; p=0,002).
Conclusion :
Les fumeuses difficiles constituent une cible prioritaire des consultations spécialisées d’aide à
l’arrêt du tabagisme. Ce sous-groupe doit bénéficier d’une intervention globale associant les
substituts nicotiniques, une thérapie cognitivo-comportementale et un accompagnement
psychologique.
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