Page 199 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P122 EVALUATION DES CONNAISSANCES DU PERSONNEL
SOIGNANT SUR LE TABAC
L. Loued, Ben Saad A., Migaou A., N. Fahem, R. Bouguezzi, A. Jarrar, M. Makhloufi, S.
Lamine, S. Cheikh Mhamed, S. Joobeur, N. Rouatbi
SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR
Introduction
Le tabagisme est un problème majeur de santé publique. Le personnel de santé est le premier
concerné de ce fléau. C’est pour cela qu’il est nécessaire d’évaluer les attitudes, les
connaissances ainsi que les pratiques du personnel soignant sur le tabagisme.
Méthodologie
Il s’agissait d’une étude transversale analytique réalisé par 600 questionnaires anonymes
distribués aux participants de différentes catégories de personnel du CHU Fattouma Bourguiba
de Monastir.
Résultats :
Parmi les questionnaires distribués 69% étaient utilisables (n=414). La prévalence globale du
tabagisme était 33,6%. Parmi les fumeurs, 72,6% déclaraient qu’ils fumaient au sein de l’hôpital
et 48% des non-fumeurs réclamaient être exposés au tabagisme passif sur les lieux du travail.
Parmi les enquêtés, 55,6% jugeaient que le tabac est la première cause de décès dans le monde,
64,7% pensaient que fumer quelques cigarettes n’est pas sans danger sur leur santé et 92,5%
réclamaient connaitre les méfaits du tabac passif. Concernant la cigarette électronique, 30,9%
pensaient qu’elle est moins cancérigène que la fumée de tabac, alors que 64% pensaient qu’elle
est autant ou plus cancérigène que la dernière. Le personnel questionné jugeait être suffisamment
informé sur l’effet du tabac sur leur santé (83,3%) sur la santé de leurs famille (80,9%) et la santé
de leurs enfants (57,7%). Soixante-trois pourcent des enquêtés jugeaient que la nicotine est aussi
addictive que la cocaïne et 60,6% pensaient que la volonté est suffisante pour arrêter de fumer.
Uniquement 30,2% du personnel ont eu une formation d’aide au sevrage tabagique, 47,8%
demandaient toujours aux patients s’ils fumaient, 50,2% les conseillaient toujours d’arrêter de
fumer mais 30% pensaient qu’ils étaient incapables de persuader quelqu’un d’arrêter le tabac.
Conclusion
Le nombre du personnel soignant fumeur est alarmant et la majorité non jamais eu de formation
concernant le sevrage tabagique. Il est capital que des mesures actives soient mises en place
afin d’éradiquer ce fléau et y impliquer d’avantage le personnel de santé.
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