Page 198 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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COMPORTEMENT TABAGIQUE CHEZ LE PERSONNEL

                                         DE SANTE DANS UN CENTRE HOSPITALO-
                                         UNIVERSITAIRE TUNISIEN

                                         L. Loued, Ben Saad A., Migaou A., N. Fahem, R. Bouguezzi, Asma Jarrar, M. Makhloufi, S.
                 P121 Lamine, S. Cheikh Mhamed, S. Joobeur, N. Rouatbi

                                         SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR


               Introduction

               Le personnel de santé joue un rôle indiscutable dans la lutte anti-tabac. Du fait de leur proximité
               aux patients, ils sont les premiers à sensibiliser et aider au sevrage tabagique. Il est important de
               déterminer la prévalence du tabagisme chez cette population particulière et d’étudier leur
               comportement vis-à-vis du tabac.

               Méthodes : Il s’agissait d’une étude descriptive transversale menée sur une période de 3 mois,
               ayant été réalisée à l’aide d’un auto-questionnaire distribué à 600 personnel travaillant au CHU
               Fattouma Bourguiba de Monastir, Tunisie.

               Résultats

               Le  taux  de  réponse  au  questionnaire  était  de  69%  (414  questionnaires  exploitables).  Les
               médecins représentaient 56,5% de la population, les infirmiers 24,4%, les ouvriers 7% et les
               agents administratifs 6,3%. L’âge moyen des enquêtés était 35,9 ans. Le sexe ratio était de 0,77
               (234 femmes contre 180 hommes). La prévalence tabagique globale était de 33,6% et elle était
               différente selon la fonction (86,9% chez les ouvriers, 42,6% chez les infirmiers et 17,7% chez les
               médecins, p<10ˉ³). Parmi les fumeurs, 72,6% déclaraient qu’ils consommaient le tabac sur les
               lieux du travail. L’âge  moyen  de la première  cigarette était de 19,9 ans et les raisons de
               commencer de fumer étaient essentiellement l’influence de l’entourage, la curiosité et le fait
               d’avoir un père fumeur. Une forte dépendance selon le score de Fagerström était trouvée dans
               41 cas (29,4%) et elle était associée à un âge plus avancé (p=0,005), au genre masculin (p<10ˉ³)
               et à des heures de travail plus prolongées (p=0,001). Parmi les fumeurs, 120 rapportaient avoir
               essayé d’arrêter avec un nombre  moyen de  deux tentatives.  Parmi  les enquêtés, 30,2%
               déclaraient avoir reçu une formation sur l’aide au sevrage tabagique, 82,4% conseillaient les
               patients fumeurs d’arrêter de fumer et 62,8% pensaient être capables de persuader quelqu’un
               d’arrêter de fumer.

               Conclusion

               Le tabagisme en Tunisie reste un problème majeur de santé publique et le personnel de santé
               n’est pas épargné de ce fléau. On insiste sur l’importance des formations sur le sevrage tabagique
               pour aider d’une part le personnel fumeur et d’autre part pour qu’ils sensibilisent et aident au

               mieux les patients fumeurs.








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