Page 62 - Livre électronique du Congrès CNP 2021

P24 PROFIL CLINIQUE ET FONCTIONNEL DE LA BPCO CHEZ
LES FEMMES TUNISIENNES

Smaoui R, Khalfallah I, Ferchichi M, Louhaichi S, Belkhir S, Boubaker N, Ben Bechir M, Hamdi B,
Ammar J, Hamzaoui A

SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI

Introduction :

La BPCO est un problème de santé publique dont l’incidence ne cesse d’augmenter chez les
femmes tunisiennes d’où l’intérêt d’étudier ses caractéristiques afin d’améliorer la prise en charge.

Méthode:

Etude prospective incluant 50 patientes suivies pour BPCO au service de pneumologie B. Les
données cliniques et fonctionnelles respiratoires ont été collectées.

Résultats:

La moyenne d’âge étudiée était de 60 ans [40-84 ans]. Les comorbidités les plus fréquemment
associées à la BPCO étaient la dépression chez 13 patientes (26%), l'asthme chez 10 patientes
(20%), et les maladies cardiovasculaires chez 5 patientes (10%). Les signes fonctionnels
respiratoires les plus fréquents étaient: La dyspnée (98%), les expectorations (82%), la toux
(78%) et les sifflements (46%). La majorité des patientes (90%) était très symptomatique sur le
plan respiratoire avec un score de dyspnée mMRC ≥2. Le VEMS moyen post-BD était de 55%
[21%-86%]. Le rapport (VEMS/CVF) post- BD moyen était de 54.7% [27-69%]. La répartition selon
le grade de sévérité de la maladie montrait que la BPCO était légère dans 4% des cas, modérée
dans 48% des cas, sévère dans 40% des cas et très sévère dans 8% des cas. La moyenne
annuelle des exacerbations était de 2.25 [0-7]. Cinq patientes (10%) n'avaient pas rapporté
d'exacerbation de leur BPCO au cours de la dernière année, alors que 90% des patientes avaient
fait au moins une exacerbation par an. Plus que la moitié (62%) avaient des exacerbations
fréquentes≥2 par an. La moyenne annuelle des exacerbations sévères nécessitant une
hospitalisation était de 0,4 [0-2]. La majorité des patientes (88%) était très symptomatique, avec
un groupe GOLD B dans 26% des cas et D dans 62% des cas.

Conclusion :

La BPCO chez les femmes en Tunisie parait assez sévère d'où la nécessite une prise en charge
multidisciplinaire incluant les pneumologues, les tabacologues et les psychologues.

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