Page 186 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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PNEUMOTHORAX SECONDAIRE : PARTICULARITES
PAR RAPPORT AUX PNEUMOTHORAX PRIMITIF
A. Allouche, E.Ben Jemia, H.Zaibi, K.Euchi, K.Hemissi, N.Talbi, J.Ben Amar, H.Aouina
P112 SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL CHARLES NICOLLE
Introduction :
Le pneumothorax spontané peut être primitif ou secondaire à une pathologie pulmonaire sous-
jacente. Notre objectif est d’étudier les particularités cliniques, radiologiques, thérapeutiques et
évolutives des pneumothorax secondaires par rapport aux pneumothorax primitifs.
Méthodes :
Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive ayant inclus 140 patients hospitalisés au
service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis pour pneumothorax spontané sur
une période de 12 ans (2008-2020). Les patients étaient répartis en 2 groupes: G1 (n=94):
patients ayant un pneumothorax primitif, G2 (n=46): patients ayant un pneumothorax secondaire.
Résultats :
Dans le premier groupe G1, les patients étaient plus jeunes (32 vs 51 ans; p<0,0045). Les
hommes étaient majoritaires dans les 2 groupes, et la plupart des patients étaient fumeurs avec
une consommation moyenne de 14 PA dans G1 et 42 PA dans G2 (p=0,01). Sur le plan
fonctionnel, le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique et la dyspnée dans les deux
groupes. Le délai entre l’apparition des symptômes et la consultation était de 2,4 jours dans G1,
et 4,5 jours dans G2 (p>0,05). Il n’y avait pas de différence entre les deux groupes quant au
caractère total ou partiel du pneumothorax. La radiographie thoracique avait montré des lésions
parenchymateuses associées plus fréquentes chez les patients de G2 : 12 patients (13%) dans
G1 contre 35 patients (76%) dans G2 (p<0,001). Le recours à un scanner thoracique était
nécessaire chez 40% des patients dans les 2 groupes. La durée moyenne de drainage thoracique
était significativement plus prolongée pour le G2 (8,2 vs 11,7 jours, p=0,03). Sept patients du G1
avaient eu recours à la chirurgie, contre 9 patients du G2. La récidive était plus fréquente en cas
de pneumothorax secondaire (11,7% vs 17,4% ; p=0,017). Dans G1, la récidive était homolatérale
chez 10 patients, et controlatérale chez un seul patient. Dans G2, elle était homolatérale chez 6
patients, et controlatérale chez 3 patients, sans différence significative entre les 2 groupes.
Conclusion : Le pneumothorax secondaire semble toucher des sujets plus âgés avec une
consommation tabagique cumulée plus importante. L'évolution est marquée par une durée de
drainage thoracique plus longue et un risque de récidive plus élevé.
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