Page 143 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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PNEUMONIE A SARS CO2 : CARACTERISTIQUES
CLINIQUES ET EVOLUTIVES
Ben Amar J, Naroura A, Allouche A, Ben Jemai E, Zaibi H, Aouina H
P85 SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL CHARLES NICOLLE
Introduction:
Classée pandémie par l'OMS le 11 mars 2020, l'infection par la COVID-19 (Corona Virus Disease
2019) représente un véritable défi médical.
L'objectif de notre étude était d'étudier le profil clinique et évolutif des patients pris en charge pour
pneumonie SARS COV2 et de déterminer les facteurs prédictifs d’évolution défavorable.
Méthodes :
Il s’agissait d’une étude rétrospective réalisée au service de pneumologie de l’hôpital Charles
Nicolle entre octobre 2020 et Mars 2021 ayant inclue 201 patients hospitalisés pour pneumopathie
à SARS-COV02. Les données cliniques, anthropométriques (poids, taille, IMC) ont été recueillies.
Tous les patients ont eu un bilan sanguin (bilan rénal, hépatique, NFS, CRP, D-Dimères,
Troponines) et le diagnostic a été retenu soit par une PCR positive ou bien par un scanner
évocateur.
Résultats :
L'âge moyen de nos patients était de 62,9 ± 12,08 ans [22-90 ans] avec un sexe ratio de 1,54
(122 hommes et 79 femmes) et 76,7% des patients étaient âgés de plus de 55 ans.
Trente-huit pour cent des sujets étaient sans comorbidités, les patients ayant un IMC≥30
représentaient 36,1% et 21,1% de nos patients étaient tabagiques. L'HTA, le diabète et la
dyslipidémie étaient respectivement présents dans 43,3%, 51,1% et 17,8% des patients. Des
antécédents de cardiopathies ischémiques étaient notés chez 12,8% des cas.
Les patients ayant nécessité 10 L/min d'O2 ou plus ont été considérés comme formes graves et
représentaient 44,4% des patients hospitalisés et parmi eux 24,3% ont été transféré en
réanimation. Le taux global de décès dans la population était de 14,4% et la durée
d'hospitalisation moyenne était de 13,18 jours ± 6,16 [2-32 jours].
Aucune corrélation n'a été trouvée entre le sexe, le tabagisme et la dyslipidémie avec l'évolution
vers une forme grave nécessitant un séjour en réanimation ou le décès.
L’obésité était le facteur de risque le plus prédictif d'aggravation vers une forme grave (p=0,001),
de transfert en réanimation (p=0,007) et de décès (p=0,018). L'HTA et un âge supérieur à 55 ans
étaient corrélés à un taux de mortalité plus élevé avec un indice de Pearson de 0,023 pour l'HTA
et de 0,011 pour l'âge >55 ans. Alors que les sujets diabétiques faisaient plus de formes graves
avec un p=0,032.
Conclusion :
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