Page 141 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P83 FACTEURS PREDICTIFS D’EVOLUTION DEFAVORABLE
CHEZ LES MALADES HOSPITALISES POUR COVID 19
Nouha Boubaker, Sabrine Louhaichi, Mariem Ferchichi,Safa Belkhir, Ikbelle Khalfallah,Jamel
Ammar, Besma Hamdi, Agnès Hamzaoui
SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI
Introduction :
La COVID-19 est une maladie à large spectre d’expression clinique. Bien qu’il s’agisse de formes
bénignes dans plus que 80% des cas ,10 à 20 % des patients développent des formes sévères
pouvant aller jusqu’au décès.
Objectif : L’objectif de notre étude était d’identifier les facteurs cliniques, biologiques et
radiologiques de l’admission qui pourraient prédire d’une évolution secondaire défavorable de la
pneumonie COVID-19
Méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 301 patients hospitalisés pour pneumonie SARS-Cov2
au pavillon B de l’hôpital Abderrahmen Mami entre octobre 2020 et 31 Mars 2021. Deux groupes
ont été individualisés selon l’évolution après 15 jours de l’hospitalisation : les patients sortis à
domicile (n=235) et les patients encore hospitalisés ou ayant été transférés au service de
réanimation ou décédés (n=65).
Résultats :
L’âge moyen était de 64ans [18-98ans] avec une prédominance masculine (57%hommes).
L’évolution était favorable chez 78% des cas. Les patients sortis étaient plus jeunes et moins
tabagiques (p<0.001). Le diabète, l’hypertension artérielle et les cardiopathies chroniques
n’étaient pas associés à une évolution défavorable contrairement à la BPCO (p=0.002) et l’obésité
(p=0.004). Le délai moyen d’apparition des symptômes était comparable dans les 2 groupes
(8.5jours). Il n’y avait pas de différence significative concernant les signes fonctionnels sauf pour
la fièvre plus fréquente dans le groupe de patients d’aggravation secondaire (p=0.002). Les
besoins moyens en oxygène à l’admission étaient plus élevés chez les patients avec mauvaise
évolution (p<0.001). Les facteurs biologiques liées à un pronostic plus sombre étaient : la
lymphopénie <1000/mm³, l’élévation de la CRP, l’insuffisance rénale aigue et la rhabdomyolyse
(p<0.001). Une atteinte pulmonaire supérieure à 50% au scanner thoracique était associée à une
aggravation secondaire (p=0.004).
Conclusion : La détection précoce des patients susceptibles de s’aggraver est d'une grande
importance aussi bien pour une prise en charge adéquate et précoce de ces patients, ainsi qu’une
meilleure utilisation des ressources médicales.
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