Page 111 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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RETENTISSEMENT DE LA CORTICOTHERAPIE

                                    SYSTEMIQUE AU LONG COURS SUR LA DENSITE
                                    MINERALE OSSEUSE AU COURS DES PNEUMOPATHIES
                 P63                INFILTRANTES DIFFUSES


                                    Chebbi A1, Snène H1, Fazaa A2, Blibech H1, Belkhir D1, Kaabi L1, Mlik A1, Essid D1, Saidane
                                    A1, Daghfous J1, Mehiri N1, Laater A2, Ben Salah N1, Louzir B1

                                    1-UNIVERSITE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS, SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU MONGI
                                    SLIM LA MARSA, TUNIS, TUNISIE   2-UNIVERSITE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS,
                                    SERVICE DE RHUMATOLOGIE, CHU MONGI SLIM LA MARSA, TUNIS, TUNISIE


               Introduction :

               Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) sont des pathologies fréquentes en milieu de
               pneumologie avec des étiologies très variables. La corticothérapie systémique représente un des
               principaux  piliers de leur traitement  qui est responsable  de  plusieurs effets secondaires, en
               particulier l’ostéoporose. L’étude de la densité minérale osseuse (DMO) représente le meilleur

               outil de dépistage de cette ostéoporose. Dans la littérature, il a été rapporté que le retentissement
               de la corticothérapie systémique sur la DMO est rapide et maximal au cours du premier mois du
               traitement et qu’il se prolonge tout au long de la cure mais de façon moins marquée.
               But :

               Evaluer l’impact de la corticothérapie systémique indiquée dans le traitement d’une pneumopathie

               infiltrante diffuse sur la densité minérale osseuse évaluée par l’ostéodensitométrie.
               Matériel et Méthodes :

               Il s’agit d’une étude prospective menée dans le service de pneumologie de l’hôpital Mongi Slim-
               La Marsa du mois d’Octobre 2018 au mois d’Octobre 2019 et portant sur les patients ayant une
               PID et chez lequels une corticothérapie systémique a été prescrite. Après un consentement écrit,
               chaque patient a eu une 1ère mesure de la DMO avant le démarrage de la corticothérapie
               systémique puis une mesure de contrôle entre 6 et 12 mois après le début du traitement.

               Résultats :

               Vingt-huit patients ont été colligés avec une moyenne d’âge de 55,8 ans et un sex-ratio F/H= 3,5.
               Tous ont eu une 1ère mesure de la DMO avant le démarrage de la corticothérapie systématique
               alors que seulement 12 ont fait leur DMO de contrôle (non adhérence aux RDV obtenus, période
               de confinement et refus des patients après le déconfinement de venir à l’hôpital). L’âge moyen
               dans le groupe restant était de 56 ± 12 ans avec un sex-ratio F/H= 5. Quatre patients étaient
               hypertendus, 3 patients diabétiques et 1 patient coronarien. Les PID traitées étaient en rapport
               avec : une sarcoïdose (n=4), une PINS (n=3), un syndrome de Gougerot Sjögren (n=2), une PHS
               (n=1), une Myosite (n=1) et une un LES (n=1). La dose moyenne de la corticothérapie prescrite
               était de 0,75 mg/kg/j (soit l’équivalent de 50mg de prednisone/j). En se basant sur la mesure au
               niveau des vertèbres L2-L4, à la 1ère mesure de la DMO, 4 patients n’avaient pas d’anomalies,

               3 patients avaient une ostéopénie et 5 patients avaient une ostéoporose alors qu’à la mesure de


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