Page 107 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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PARTICULARITES DES PNEUMOPATHIES INFILTRANTES

                                    DIFFUSES CHRONIQUES PRIMITIVES PAR RAPPORT AUX
                                    PNEUMOPATHIES INFILTRANTES DIFFUSES CHRONIQUES
                 P61                SECONDAIRES


                                    Soumaya Debbiche 1, Imen Sahnoun1, Ines Ghanmi 1, Khouloud Chaâbi 1, Iteb Ben Limem1,
                                    Salma Mkaddem2,Monia Attia 3,Sonia Maalej1, Leila Douik El Gharbi1.

                                    1-SERVICE DE PNEUMOLOGIE D, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE. 2-SERVICE
                                    D’EXPLORATION FONCTIONELLE, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE. 3-SERVICE DE RADIOLOGIE,
                                    HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE.


               Introduction:

               Les pneumopathies infiltrantes diffuses chroniques (PIDC) sont définies sur la présence d'une
               infiltration diffuse de la charpente conjonctive du poumon. On sépare les PID de cause identifiable
               de celles primitives. L’objectif de notre étude était de comparer des PIDC primitives et secondaires
               sur le plan épidémiologique, clinique, radiologique et évolutif.

               Méthodes :

               Etude rétrospective et comparative englobant 133 patients suivis pour une PIDC au service de
               pneumologie D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période allant de 2010 à
               2019. Ces patients étaient répartis en deux groupes: groupe1 (G1): comportant 57 patients suivis
               pour PIDC primitive et groupe 2  (G2): comportant 76 patients suivis pour PIDC secondaire.

               Résultats :

               Les patients du G1 étaient plus âgés (G1 : 66,95 ± 10,25 ans vs G2 :56,38±13,86 ; p=0,001) et
               avaient  une  proportion  plus  importante  d’hommes  (G1  :31,6%  vs  G2  :9,2%  ;  p=0,001)
               comparativement aux patients du G2. Le tabagisme était plus fréquent dans le G1 (29,8% vs
               13,2%; p=0,018). Aucune différence significative n’a été constatée entre les 2 groupes en termes
               de comorbidités. Les patients du G 1 avaient significativement plus de signes respiratoires (G1
               :100% vs G2 :89,5% ;  p=0,012), d’hippocratisme digital (G1 :48,2% vs G2 :13,3%, p<0,001) et
               moins de signes généraux (G1 :15,8% vs G2 :38,2% ; p=0,005). Les patients du G1 avaient moins
               de signes extra thoraciques à type d’arthralgies (G1 :17,5% vs G2 :51,3%; p<0 0,001) et de
               lésions cutanées (G1 :0% vs G2 :21,4% ; p=0,04). Les images de fibrose (G1 :96,5% vs G2
               :41,3%, p<0,001) et d’emphysème (G1 :30,4% vs G2 :6,7% ; p=0,001) étaient plus fréquentes
               dans G1. L’atteinte micronodulaire (G1: 17,5% vs G2 :56,6%; p<0,001) et réticulonodulaires (G1

               :43,4% vs G2 :21,1% ; p=0,007) étaient moins retrouvées chez les patients du G1. Le lavage
               broncho alvéolaire a montré une cellularité (G1 :200 .103 /mm3 vs G2 :273. 103 /mm3; p=0,041)
               et un taux moyen de lymphocytes moins importants (G2 :35,23% vs G1 :15,61% ; p<0,001) dans
               le G1 comparativement au G2. Le taux moyen de macrophages (p=0,005), de PNN (p=0,054) et
               de PNE (p=0,075) étaient plus élevés dans G1. Les explorations fonctionnelles respiratoires ont
               montré une désaturation à l’effort plus marquée (p=0,003), un périmètre de marche (p=0,003) et
               une CVF moyenne (p=0,008) moins importants dans le G1 par rapport au G 2. La corticothérapie
               était indiquée chez 54,9% du G1 et 70,3% du G2 (p=0,07). La survie était meilleure dans G2 (9


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