Page 39 - Livre électronique du Congrès CNP 2021

P5 PROFIL CLINIQUE ET EVOLUTIF DE LA
POLYSENSIBILISATION AUX PNEUMALLERGENES

Meftah Nader , Daghfous Hafaoua, Ben Mansour Amani, Gheribi Wajih, Chanoufi Amal , Rahim
Jasser , Ben Saad Soumaya, Tritar Fatma
PAVILLON C HOPITAL ABDERAHMAN MAMI ARIANA

Introduction:

Le profil de sensibilisation cutanée aux pneumallergènes joue un rôle primordial dans la
présentation clinique et la prise en charge de l’allergie respiratoire. Le profil épidémiologique,
clinique et évolutif de la poly sensibilisation est très variable d’une étude à l’autre et d’un pays à
l’autre.

Objectif:

Etudier le profil épidémiologique, clinique et allergénique des patients présentant une poly
sensibilisation aux pneumallergènes.

Méthodes :

Etude rétrospective comparative de 2005 à 2020 sur dossiers de patients suivis à la consultation
d’allergologie de l’hôpital A. Mami-Ariana. Deux groupes ont été individualisés, groupe (G1) : 58
patients ayant une poly sensibilisation à 2 pneumallergènes ou plus et groupe (G2) : 42 patients
ayant une mono sensibilisation à un pneumallergène.

Résultat :

Cent patients étaient inclus (28 enfants et 72 adultes ; âge moyen : 26,24 ans 64 femmes et 36
hommes). Des antécédents d’atopie familiale étaient retrouvé chez 33% des patients sans
différence significative dans les 2 groupes. L’atopie personnelle était significativement plus notée
dans le G1 que dans le G2 (12% vs 6% ; p= 0,04). Les manifestations regroupaient: un asthme
(74%), une rhinite (66%), une conjonctivite (17%) et urticaire (2%). En effet, l’asthme et la
conjonctivite était significativement plus notés dans le G1 que dans le G2 (asthme : 45% vs 29%
; conjonctivite : 10% vs 7% ; p=0,02). Pour la rhinite, la répartition est comparable entre les 2
groupes (35% vs 31%). L’association asthme-rhinite était retrouvée chez 43% des patients et
celle-ci est significativement plus notée dans le G1 (38% vs 5%), asthme-rhinite-conjonctivite était
notée dans 9% des cas, par contre une rhino-conjonctivite était notée dans 5% des cas. L’étude
du profil allergénique de poly sensibilisation dans le G1 avait révélé l’association: acariens-poils
de chat (12 %), acariens-pollens de graminées (9%) pollens de graminées- pollens d’olivier (10
%) et poils chat – poils de chien (5%) , acariens-pollen olivier (3%).

L’étude du profil de sensibilisation en fonction du type de pneumallergènes avait révélé que la
sensibilisation aux acariens (G1 : 49% G1 vs G2 : 37%), aux pollens de graminées (G1 :10% vs
G2 : 8%) était comparable dans le 2 groupes. Par contre, la sensibilisation aux pollens d’olivier
était significativement plus notée dans le G1 (11% vs 3% ; p=0,02)

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