Page 120 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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EXPLORATION D'UNE DYSPNEE D'EFFORT RESIDUELLE

                                    D'UNE PNEUMONIE SARS-COV2

                                    H. Baili₁, S. Louhaichi₁, O. Somai₁, I. Khalfallah₁, S. Mkaddem₂, M. Affes₃, J. Ammar₁, B.
                                    Hamdi₁, A. Hamzaoui₁

                 P69  SERVICE DE PNEUMOLOGIE B, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA ₂SERVICE D’EXPLORATIONS
                                    FONCTIONNELLES RESPIRATOIRES, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA ₃SERVICE D’IMAGERIE
                                    THORACIQUE, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA


               Introduction

               L’infection SARS-CoV2 peut toucher les différents organes, mais l’atteinte pulmonaire reste la
               plus fréquente. Les séquelles respiratoires possibles à moyen et à long terme ne sont pas encore
               bien connues. L’objectif de notre étude était d’évaluer la dyspnée d’effort résiduelle chez des
               patients  guéris  d’une  pneumonie  SARS-CoV2  et  de  rechercher  les  facteurs  qui  pourraient
               l’expliquer.

               Méthodes

               Etude transversale ayant inclus des patients ayant consulté au service de pneumologie B de
               l’hôpital Abderahmen Mami dans le cadre du suivi d’une infection SARS-CoV2 guérie. Tous ces
               patients ont été vus entre juillet et septembre 2020, à 3 mois de leur guérison. La visite médicale
               a  comporté  un  interrogatoire,  un  examen  physique,  une  imagerie  thoracique,  un
               électrocardiogramme, une spirométrie forcée et un test de marche de 6 minutes (TM6).

               Résultats

               Parmi les 32 patients colligés, 22 ont rapporté une dyspnée d’effort persistante (68%). L’âge
               moyen était de 54 ans [31-85]. Cinq patients étaient tabagiques (23%). Treize patients souffraient
               d’une comorbidité ou plus (59%).

                Dix-neuf patients ont été hospitalisés initialement (86%) dont 9 malades en milieu de réanimation
               (40%). L’évolution initiale était compliquée d’embolie pulmonaire chez 3 patients. La durée
               moyenne d’hospitalisation était de  9 jours [5-13]. Le délai moyen  de la négativation du
               prélèvement nasopharyngé était de 24 jours [14-54]. Le score mMRC moyen était de 2.3 avec un
               mMRC ≥ 2 dans 86% des cas. L’indice de masse corporelle (IMC) moyen de nos patients était de
               25Kg/m² au début de l’infection et de 28Kg/m² lors de la visite post guérison.

               Le scanner thoracique a montré une disparition complète des lésions initiales dans 67% des cas,
               une régression partielle dans 27% des cas et des signes de fibrose pulmonaire chez un seul
               patient. La spirométrie a objectivé un trouble ventilatoire obstructif non réversible chez 4 patients
               tabagiques (18%) et une tendance à la restriction chez 3 autres patients. Une désaturation
               artérielle au cours du TM6 était observée chez deux patients. La distance parcourue moyenne
               était de 528 mètres [144-698]. Elle était inférieure à 80% chez 7 patients.

               Ce groupe de patients avait un IMC plus important, un score d’anxiété plus élevé ainsi qu’une
               durée d’hospitalisation et un délai de guérison plus prolongés.




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