Page 63 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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C010               LES RAPPORTS PLAQUETTES/LYMPHOCYTES ET NEUTROPHILES/LYMPHOCYTES, ONT-

                                    ILS UNE VALEUR PRONOSTIQUE CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE SARCOÏDOSE ?
                                    H. Rouis, S.Louhaichi, A. Ben Mansour, H. Abdelghaffar, I. Akrout, H. Hassen, D. Greb, H. Smadhi,
                                    H. Kammou, L. Fekih, M. L. Megdiche

                                    SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN NEFIS. HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI DE L’ARIANA.


               Introduction :

               Les données concernant le rapport plaquettes/lymphocytes (PLR) et le rapport neutrophiles / lymphocytes (NLR) dans
               la sarcoïdose et les résultats des études recommandant son utilisation comme indicateur de l'inflammation restent de
               nos jours limités.

               Objectif :
               Etudier la valeur pronostique des deux rapports PLR et NLR dans la sarcoïdose pulmonaire.

               Patients et méthodes :

               Etude rétrospective analytique menée par le biais des dossiers de patients atteints de sarcoïdose pulmonaire du
               service d’Ibn Nafis de l’hôpital A MAMI de l’Ariana entre 2002 et 2015. Des corrélations ont été établies entre les deux
               rapports PLR et NLR et les différents facteurs pronostiques (Guérison, décès, récidive de la maladie, nombre de
               récidive, chronicité de la maladie, l’évolution vers l’insuffisance respiratoire chronique « IRC », l’OLD et l’HTAP).

               Résultats :
               Au total, 46 patients ont été inclus dans cette étude. L’âge moyen de notre population était de 50 ± 11 ans avec une
               nette prédominance féminine (H=9, F=37, sex-ratio=0,24). Le PLR était 0,2 ± 0,1 et le NLR était de 3,5 ± 1,7. Un PLR
               plus grand augmente de façon statistiquement significative le risque de pérennisation de la maladie (p=0,005),
               l’évolution vers l’IRC (p=0,009) et vers l’OLD (p=0,018). Au contraire, il n’influence pas la guérison, la mortalité,
               l’évolution vers l’HTAP ou la récidive de la maladie. Une corrélation proportionnelle a été retrouvée entre le PLR et le
               nombre de récidive (p=0,028). De l’autre côté, un NLR plus élevé était pourvoyeur de mortalité intra-hospitalière, de
               la chronicité de la maladie, de l’évolution vers l’IRC et l’OLD (10 ˉ ³ chacune).Le PLR n’était prédictif de guérison ou
               rechute ou d’évolution vers l’HTAP.

               Conclusion :

               Dans notre étude, les deux rapports PLR et NLR avaient une valeur pronostique importante puisqu’ils influençaient le
               cours évolutif de la maladie, et ainsi, son pronostic. Le recours à ces deux tests faciles et peu coûteux permet de
               sélectionner les patients à risque afin de renforcer la prise en charge thérapeutique et le suivi à court et à long terme.



















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