Page 145 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2019
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FACTEURS PREDICTIFS DE LA REPONSE AU TRAITEMENT DE

                                     PREMIERE LIGNE AU COURS DU CARCINOME PULMONAIRE
                                     NEUROENDOCRINE A PETITES CELLULES
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               INTRODUCTION :


               Le Carcinome pulmonaire neuroendocrine à petites cellules (CPC) tient une place préoccupante
               parmi toutes les tumeurs malignes broncho-pulmonaires, en raison de son potentiel métastatique
               élevé et de sa médiane de survie courte. La chimiothérapie (CT) reste le traitement de référence.
               BUT : Rechercher les facteurs prédictifs de la réponse au traitement lors d’une CT de première ligne
               au cours du CPC.


               PATIENTS ET METHODES :
               Etude  rétrospective  menée  sur  les  dossiers  de  patients  (pts)  suivis  pour CPC aux  services  de
               pneumologie 4, 2, et Ibn Nafis du CHU A.Mami, durant la période allant de 2010 à 2018.


               RESULTATS :
               Quatre-vingt pts de sexe masculin étaient colligés. L’âge moyen en années était de 61±9. Tous les
               pts étaient tabagiques, en moyenne à 80 paquet-années (PA). Des comorbidités cardiovasculaires
               étaient retrouvées chez 60% des pts. Le Performans Status (PS) était altéré dans 46% des cas lors
               du diagnostic.


               Les délais moyens entre la première consultation et la confirmation diagnostique (D1) et entre celle-
               ci et le début de CT (D2) étaient respectivement de 2.8±2 et 3.6±2 semaines. Le staging de la tumeur
               selon le bilan d’extension initial trouvait un stade: IIIA (4%), IIIB (26%), IV (70%). En analyse bivariée,
               la réponse au traitement ne dépendait ni de l’âge avancé des pts, ni du PS altéré, ni du degré du
               tabagisme en PA ou des antécédents personnels de diabète. De même, les données biologiques
               initiales suivantes n’expliquaient pas la réponse au traitement: vitesse de sédimentation élevée, taux
               sanguin de LDH élevé et anémie. La progression tumorale était liée à un stade avancé (p=0.04).
               Cependant, il n’existait pas de relation de dépendance entre la taille tumorale initiale et la réponse
               au traitement. Par ailleurs, une progression était liée à la présence, au bilan initial, de métastases
               hépatiques (p=0.04) et osseuses (p=0.02).

               Toutefois, la présence de métastases cérébrales était sans influence. De plus, les délais D1 et D2
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