Page 95 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018

SARCOÏDOSE MEDIASTINO-PULMONAIRE : PROFIL RADIO-CLINIQUE, FONCTIONNEL ET
EVOLUTIFA PROPOS DE 52 CAS
P16 R. Fessi, H. Zaibi, S. Maazaoui, J. Ben Amar, A. Touil ,I. Laouini, , B. Ourari, H. Aouina

SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE

Introduction :

La sarcoïdose est une granulomatose systémique d’étiologie inconnue avec une atteinte pulmonaire quasi-constante.
Le but de notre travail était de décrire les particularités cliniques, fonctionnelles et évolutives de la sarcoïdose chez
les patients suivis au service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicole.
Méthodes :

Etude rétrospective incluant 52 patients suivis dans notre service entre 2000 et 2017 pour sarcoïdose médiastino-
pulmonaire.
Résultats :

Il s’agit de 44 femmes et 11 hommes d’âge moyen de 50 ans [11-77 ans]. Douze patients (23%) étaient tabagiques.
La plupart des patients étaient symptomatiques (90%) d’une dyspnée (71%) et/ou d’une toux (50%). Sur le plan
radiologique, le stade 2 était prédominant dans plus que la moitié des cas (60%). Une granulomatose sans nécrose
caséeuse était mise en évidence dans 73% des cas. La sarcoïdose était multisystémique dans 52% des patients dont
la moitié avait au moins 3 organes atteints. Les localisations les plus fréquentes étaient cutanées (29%),
ganglionnaires périphériques (23%) et ophtalmiques (13.5%). La spirométrie a objectivé un trouble ventilatoire restrictif
dans 61% avec une CVF moyenne à 72%. Le trouble restrictif était sévère dans 4 cas. La CPT et la DLCO étaient
réalisées respectivement chez 12 et 15 patients avec des moyennes de 64% et de 57%. Le traitement corticoïde était
indiqué dans 71% des cas essentiellement pour retentissement fonctionnel important ou atteinte extra-thoracique
menaçante. L’évolution était marquée par une amélioration clinique et fonctionnelle respiratoire dans la moitié des cas
et une aggravation chez 25% des patients.

Conclusion :

Notre étude se distingue par la fréquence élevée des localisations extra-thoraciques notamment cutanées et par
l’importance du retentissement fonctionnel respiratoire.

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