Page 163 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me  Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017


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               HYPERTENSION ARTERIELLE PULMONAIRE ASSOCIEE AUX
               MALADIES DE SYSTEMES

               AYADI N (1), SNOUSSI M (1), FRIKHA F(1), LOUKIL H(1), FEKI W (2), BAHLOUL Z(1)

               (1) SERVICE DE MEDECINE INTERNE CHU HEDI CHAKER SFAX TUNISIE
               (2) SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HEDI CHAKER SFAX TUNISIE


               Introduction  L’hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) est  une maladie  rare,
               notamment celle  compliquant les connectivites.  Buts Nous nous proposons de
               comparer les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, para cliniques et évolutives
               de l’HTAP au cours de maladies systémiques.


               Matériel et méthodes Notre population était subdivisée en 2 groupes : le groupe1 (G1)
               ayant une HTAP associée à une maladie systémique et   le groupe 2 (G2) ayant une
               HTAP  en  dehors d’une maladie systémique. Les  patients étaient  colligés sur  une
               période de 18 ans (1996-2014). La pression artérielle pulmonaire (PAP) était estimée
               sur les données de l’échographie-doppler cardiaque.

               Résultats Durant la période de l’étude 42 cas d’HTAP étaient retenus, dont 21 cas
               (50%) d’HTAP appartenant au (G1). Dans le (G1)  les pathologies retrouvées étaient
               représentées par : la sclérodermie systémique(SS) (10cas ; 23,8%), le lupus
               systémique (LES) (4cas ; 9.5%), le syndrome des anti phospholipides, la maladie de
               Behçet et syndrome de Gougerot Sjogren dans un cas (2.4%). La connectivite était
               indéterminée (3cas ; 9%) et la sarcoïdose était notée dans 2 cas (4.8%). Les causes
               d’HTAP retenues dans le (G2) étaient : une embolie pulmonaire (2cas ; 4.7%), une
               cardiopathie (3cas ; 7%) et une hyperthyroïdie (2cas ; 4.7%). Elle était primitive dans
               14 cas (33.3%). L’HTAP du G2 survenait surtout chez le sexe féminin (75% ; P=0.51)
               et à un âge plus jeune (42ans ±15) sans différence significative (P=0.27). La dyspnée
               était retrouvée dans les 2 groupes de façon quasi égale (86%  et 80%).La valeur
               moyenne de la PAP au diagnostic était significativement plus  élevée dans le G1
               (PAP=78.2mmhg±23 ; P=0.004).Le recul évolutif moyen était de 38 mois (1mois-
               14ans), l’évolution favorable était notée avec une fréquence égale entre  les deux
               groupes (17%), une stabilisation (G1 à 14.3 % et G2 à 20%) et elle était défavorable
               (G1 à 17% et G2 à 14.3%). Le décès était survenu dans 5.7% des cas dans G1 et 8.5 %
               des cas dans G2.7 patients étaient rapidement perdus de vue.

               Conclusion D’après les résultats de notre étude, l’HTAP semble être fréquente chez

               les patients ayant une maladie de système. Les connectivites et en leur tête la SS
               constituent l’étiologie dominante. La dyspnée est le maitre symptôme de l’HTAP dans
               les groupes. La PAP est moins importante dans le cadre d’une maladie systémique et
               son pronostic semble être meilleur  que les autres groupes d’HTAP en particulier
               primitive.






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