Page 119 - Livre électronique du congrès national de pneumologie 2017
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XXII è me Congrès National de Pneumologie. Tunis 14-16 Décembre 2017
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LES DEPENSES EN SOINS CHEZ LES PATIENTS HOSPITALISES
POUR EXACERBATION AIGUE DE BPCO
KACEM M, BACHOUCHE I, BEN BDIRA B, BELLOUMI N, CHERMITI F, FENNICHE S
SERVICE DE PNEUMOLOGIE 4, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI DE PNEUMO-PHTISIOLOGIE ARIENA
Introduction : Les hospitalisations pour exacerbation aigue (EA) de BPCO sont
fréquentes et leurs conséquences sur la qualité de vie ainsi que sur les dépenses de
santé sont importantes.
Objectif : Evaluer les dépenses en soins chez les patients hospitalisés pour EA de
BPCO.
Méthodes : Etude rétrospective menée sur soixante patients suivis pour BPCO et
hospitalisés pour EA sévère dans notre service entre 2014 et 2017. La durée du séjour,
les différentes explorations réalisées ainsi que les traitements reçus ont été recueillis.
Résultats : Soixante patients (100% de sexe masculin, âge moyen 65,5 ans) ont été
inclus. Parmi eux, 66,7% bénéficiaient d’une couverture sociale. Des comorbidités
(diabète, HTA, pathologie cardio-vasculaire) notées chez 73,3%. La BPCO était
classée comme suit : groupe B (3,3%), C (36,7%), D (55%). La durée moyenne
d’hospitalisation était de 12 jours. Tous les patients ont bénéficié d’explorations
radiologiques et biologiques avec les moyennes suivantes : 2 radiographies de thorax,
2 bilans standards (numération formule sanguine, CRP, bilan rénal, bilan hépatique,
ionogramme sanguin), 5 gazométries du sang, 1 électrocardiogramme. Des dosages
spécifiques : D-dimères et troponine réalisés chez 38,3% et 23,3% de la population,
respectivement. Une angio-TDM en urgence pratiquée chez 40% des patients et une
ETT chez 8,8%. Deux recherches de Bacille de koch dans les crachats (RBK) réalisées
pour chaque malade et une moyenne d’un ECBC pour tous les malades. Sur le plan
thérapeutique, 71,7% ont reçu une oxygénothérapie, 28,3% une ventilation non-
invasive, 1,7% une ventilation invasive avec transfert en réanimation médicale. Les
médicaments reçus étaient comme suit : 93,3% β2 courte durée d’action, 18,3%
anticholinergiques inhalés, 83,1% antibiothérapie probabiliste (60% association
amoxicilline-acide clavulanique), 70% hémisuccinate d’hydrocortisone, 95% HBPM
dose préventive, 88,3% inhibiteur de la pompe à protons et 75% kinésithérapie
bronchique de drainage.
Conclusion : cette étude montre l’importance des dépenses dans de la prise en charge
de la BPCO en cours d’exacerbation. Des mesures permettant de traiter
convenablement la maladie et de prévenir les exacerbations pourraient en réduire les
coûts. L’organisation des soins de premier recours pourrait également améliorer la
qualité du système de soins et de maîtriser les dépenses.
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