Page 78 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P37 SYNDROME D’APNEES-HYPOPNEES OBSTRUCTIVES DU
SOMMEIL ET COMORBIDITES
I. Ghanmi1, I. Sahnoun1, K. Chaâbi1, I. Ben Limem1, S. Debbiche1, S. Maalej2, L. Douik El Gharbi1
1-SERVICE DE PNEUMOLOGIE D, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE. 2-SERVICE DE
PNEUMOLOGIE I, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE.
Introduction :
Le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) peut être impliqué dans le
développement des maladies cardio-vasculaires et métaboliques. Le but de notre étude est de
déterminer la fréquence des comorbidités cardio-vasculaires et métaboliques chez les patients
ayant un SAHOS et préciser les caractéristiques cliniques et polygraphiques de ce groupe de
patients.
Méthodes :
Étude rétrospective incluant 328 patients suivis pour un SAHOS suivis au service de pneumologie
D de l’hôpital Abderrahmen Mami de l’Ariana durant la période allant de 2015 à 2019. Les patients
étaient répartis en deux groupes : groupe1 (G1) incluant 209 patients présentant un SAHOS
associés à des comorbidités et le groupe 2 (G2) incluant 119 patients avec un SAHOS sans
comorbidités.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 57, 82 ±12,16 ans avec prédominance féminine (67,7%). Le
tabagisme était noté chez 35,1 % des patients. Le SAHOS était sévère (60 %), modéré (11 %) et
léger (29 %). Les comorbidités cardiovasculaires étaient retrouvées chez 60,4% des patients:
hypertension artérielle (57,3 %), insuffisance coronaire (7,3 %), AVC (6,1%) et AC/FA (5,8%). Les
comorbidités métaboliques étaient notées chez 19,2 % des patients : diabète type 2 (35,2 %),
dyslipidémie (37, %) et hypothyroïdie (4 %). L’âge moyen était semblable entre les deux groupes
(G1: 58 ans vs 57ans ; p = 0,5). Le G1 présentait une fréquence plus importante de femmes (G1:
73,2 vs 58% ans; p = 0,005) que le G2. La fréquence de l’obésité était similaire entre les deux
groupes (p = 0,5). Le score d’Epworth moyen était plus élevé dans le G1 (G1 :11,33 vs G2 :8,86
; p=0,003). Aucune différence significative n’a été constatée entre les 2 groupes en termes de
somnolence diurne excessive (p=0,61), de fatigue diurne (p=0,16), de troubles de la mémoire
(p=0,21) et des pauses respiratoires (p=0,71). Les céphalées matinales (G1 :34,4 % vs G2: 24,4
% ; p = 0,05), la nycturie (G1 :36,4 % vs G2: 16 % ; p = 0,0001), le sommeil fractionné (G1 :31,6%
vs G2: 21 % ; p = 0,04) et l’insomnie (G1 :19,1 % vs G2: 10,9 % ; p = 0,05) étaient plus rapportées
par les patients du G1. Le SAHOS sévère était plus fréquent dans le G1 que G2 (G1 :64 ,6% vs
G2 :52,1%; p = 0,02).
Conclusion : En présence de comorbidités, le SAHOS est plus sévère et responsable de
symptômes nocturnes plus fréquents.
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