Page 74 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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PARTICULARITES FEMININES DU SYNDROME D’APNEE
OBSTRUCTIVE DU SOMMEIL
A.Chaieb, S.M’hamdi, S.Daboussi, Z. Moatemri, I.Mejri, C. Aichaouia, M. Khadraoui
P35 HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS
Introduction :
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) est une situation hautement prévalente
notamment chez l’homme, néanmoins sa fréquence est en nette augmentation chez la femme
avec certaines spécificités.
Objectif :
Déterminer les particularités cliniques, fonctionnelles et thérapeutiques du SAOS chez la femme.
Matériels et Méthodes :
Etude rétrospective colligeant les dossiers de patients (pts) suivis dans notre service pour SAOS
confirmé par polygraphie ventilatoire entre 2010 et 2015. On a comparé 2 groupes : G1 : sujets
de sexe féminin ; G2 : sujets de sexe masculin
Résultats :
Il s’agit de 85 femmes et 100 hommes. Les femmes étaient statistiquement plus âgées au moment
du diagnostic (59 et 46 ans respectivement, p<0.01). Un tabagisme actif était présent dans
6.9%(G1) et 92.9% (G2) (p<0.01). Les comorbidités statistiquement plus retrouvées dans le G1
sont : l’ HTA 60.9% vs 41,2% (p=0.007), et la dysthyroïdie 14,9% vs 3,9% (p=0.008). Il n’a pas
été démontré de différence entre les 2 groupes en termes de diabète, de syndrome métabolique
et de cardiopathie. La dyslipidémie et la BPCO étaient plus fréquentes dans le G2 (33,3% vs
15,7% p=0.005 ; 5.9% et 0% p=0.032 respectivement), par contre l’association à l’asthme et au
reflux gastro-œsophagien étaient plus observés dans le G1 (16,1% et 7,8% p=0.07 ; 14.9% et
2.4%, p=0.06 respectivement). Les 2G étaient comparables en termes de symptômes nocturnes
et diurnes (score d’Epworth : 11,2 et 12 respectivement) sauf pour la nycturie qui était nettement
plus notée dans le G2 (42,3% vs 11,4%, p=0.006). On note pour le G1 statistiquement plus
d’obésité (93,1% et 65,7% respectivement ; p<0.01) essentiellement morbide (IMC≥35kg/m2)
dans 74.7% ( p<0.01) avec un BMI moyen à 38,3 et 32,6 kg/m2 respectivement ; (p<0.01).
Cependant pour le G2 un surpoids est le plus souvent observé (29,4% vs 5,7% ; p<0.01).A la
biologie on note la prédominance de l’hypertriglycéridémie dans le G2 (59 ,6% vs 36,1% ;
p=0.002), et de l’anémie dans le G1( 13,2 et 13.9 respectivement ; p<0.01). Sur le plan fonctionnel
respiratoire, la restriction était statistiquement plus sévère dans le G1 comme le témoigne les
taux plus abaissés de la CPT (4,36 vs 6,25 ; p<0.01), de la CVF et du VEMS (2,24L vs 3,95L ; et
2L vs 3,16L respectivement ; p<0.01 pour les 2) et de la DLCO (23.3 vs 28,49 ; p<0.01). Par
ailleurs on n’a pas démontré de corrélation entre la sévérité du SAOS et le sexe ni de différence
concernant l’indication d’une ventilation par pression positive continue.
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