Page 70 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P32                EA DE BPCO ET COMORBIDITES CARDIAQUES : QUELLE
                                    RELATION ?

                                    Fekih.W1, Majdoub Fehri.S1, Fezai.N1, Khrouf.M1, Ghoul.J2, Kwass.H1

                                    1 SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL REGIONAL DE GABES   2 SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HABIB
                                    BOURGUIBA MEDENINE

               Introduction :

               La BPCO est souvent associée à d’autres comorbidités notamment cardiaques en raison des
               facteurs de  risque en commun. Ces comorbidités ont certes  un impact sur l’évolution d’une
               exacerbation aiguë de BPCO.

               Objectif :

               Préciser l’influence des comorbidités cardiovasculaires sur le pronostic des patients admis pour
               exacerbation aiguë (EA) de BPCO.

               Méthodes :

               Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 111 malades atteints de BPCO et hospitalisés pour
               une exacerbation aiguë de la maladie au service de pneumologie de l’hôpital régional de Gabes
               et du centre hospitalo-universitaire de Médenine au cours d’une période de 4 ans allant de 2016
               à 2019. Les patients étaient divisés en deux groupes : le groupe C1 (n=42) incluait les patients
               ayant une  comorbidité cardiovasculaire ou plus (HTA, cardiopathie ischémique, arythmie,
               insuffisance  cardiaque) et le groupe  C2 (n=69) représentait les patients  sans comorbidités
               cardiovasculaires.

               Résultats :

               Tous les patients étaient de sexe masculin avec un âge moyen de  69,5 ans ±11,33  ans. La
               maladie était classée GOLD A, B, C ou D dans 11%, 12%, 18% et  59% des cas respectivement.
               La comorbidité cardiovasculaire la plus fréquente était l’hypertension artérielle (23 des cas) suivie
               par les cardiopathies ischémiques (9 cas),  l’arythmie par fibrillation  auriculaire  (7 cas) et
               l’insuffisance cardiaque (5cas).

                L’examen à l’admission montrait une polypnée avec des signes de lutte chez 64,28 % du C1
               contre 57.97 % du C2 (p=0.5), et des signes d’encéphalopathie hypercapnique dans 16.6 % des
               cas du C1 contre 4,34 % du C2 ; (p=0,02). A l’admission, la gazométrie artérielle montrait une
               PaO2 moyenne plus basse (59mmHg versus 64 mmHg ; p=0,04) et une PaCO2 moyenne plus
               élevée dans le C1 (58mmHg versus 53mmHg ; p=0,03). Le recours à l’oxygénothérapie par
               masque à haute concentration était plus fréquent dans le groupe C1 (4,7% versus 1,4% ; p=0,02).

               La ventilation non invasive était nécessaire chez 14,28% du C1 versus 5,79% du C2 (p= 0,03).
               Malgré le traitement médical, une aggravation de l’état respiratoire nécessitant le transfert en
               réanimation était plus fréquent dans le  C1 (16,6% versus 4,34% ; p=0,02). À la sortie, 9,52 %
               des patients du C1 étaient mis sous une oxygénothérapie à domicile contre 7,35% du C2 (p=0,4).

               Conclusion




                                                                                               65 | Pa g e
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