Page 69 - Livre électronique du Congrès CNP 2021
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P31                DANS QUELLE MESURE UN IMC BAS A UN EFFET SUR LA
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                                    H. Trabelsi, I. Kammoun, S. Chakroun, S. Sallemi, I. Anen, H. Zouari, L. Triki, S. Ben Jemaa, K.
                                    Masmoudi

                                    SERVICE D'EXPLORATIONS FONCTIONNELLES, CHU HABIB BOURGUIBA, SFAX
               Introduction :

               La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est un problème de santé publique et
               représente une cause majeure de mortalité et de morbidité. La perte de poids est fréquente dans
               les BPCO et elle est due essentiellement à la malnutrition et à l’augmentation de la dépense
               énergétique.

               L’objectif de notre étude est de chercher une relation entre l’amaigrissement et la sévérité de la
               BPCO.

               Patients et Méthodes :

               Notre étude est rétrospective et a inclut  les sujets de sexe  masculin ayant une
               bronchopneumopathie chronique obstructive  (BPCO)  définie par un rapport VEMS/CVF post
               bronchodilatateur inférieur à 0,7 et ayant réalisé une pléthysmographie corporelle totale et un test
               de réversibilité aux bronchodilatateurs au service d’explorations fonctionnelles de Sfax

               Nous avons étudié la répartition des patients selon leur indice de masse corporelle (IMC) (patients
               maigres  (IMC<20Kg/m²),  patients  normaux  (20≤IMC<  25  Kg/m²),  patients  avec  surcharge
               pondérale 25 kg/m²≤IMC<30 kg/m² et patients obèses IMC≥30 Kg/m²) et selon la sévérité de leur
               maladie.

               Les critères de sévérité choisis étaient le stade de la BPCO selon la classification de GOLD et le
               stade de la distension pulmonaire

               Nous avons cherché une relation entre l’IMC et les différents paramètres (VEMS, âge et tabac)

               Résultats :

               95 Patients ont été inclus. L’âge moyen était de 66,6 ans avec des extrêmes de 35 à 87 ans.  La
               BPCO a été post tabagique dans 89% des cas : la quantité fumée moyenne étaient de 53 paquets
               année ±31 PA

               Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre l’IMC d’une part et l’âge et le tabagisme d’autre part.
               Une corrélation significative entre l’IMC et le VEMS (%th) a été trouvée (r=0,23 ; p=0,02).

               En étudiant la répartition selon les stades, bien que non significatifs, nous avons trouvé que le
               pourcentage des BPCO stade 3 et 4 est plus élevé chez les sujets maigres et est plus faible chez
               les sujets en surpoids et obèses.

               Conclusion : Notre étude a montré que plus l’IMC est bas plus le risque d’avoir une BPCO
               sévère est important.






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